Démarche Artistique:
Je rentre en France en 2007 après 20 ans "d’exil". Au cours d’une promenade sur le littoral Normand, je suis interpelé par la beauté des paysages retrouvés de mon enfance. Telle une révélation, je ressens pleinement ces lieux qui lient héritage, mémoire et spiritualité. Mes sens sont à vif, je suis connecté.
J'explore des paysages normands, sur les rives de l’Orne, de son estuaire à sa source où sur le littoral. J’entreprends un voyage initiatique au fil de l’eau. Mon regard se pose sur une terre déjà arpentée dans l’insouciance de l’enfance, me rappelant des souvenirs de jeunesse exacerbés, sur des chemins de traverse.
J’expérimente le rapport profond, existentiel à cet univers naturel qui nous habite, loin de la cacophonie urbaine. Là, je trouve une nature dominante et bienveillante. Je suis absorbé, dévoré mais aussi apaisé et protégé par le lieu. J’écaille le vernis d’humanité d’un monde instable qui vacille et obstrue mon regard. J’accepte mon insignifiance tout en aiguisant mes sens. De la solitude de l’homme moderne, j’embrasse un sentiment d’union et de communion naissant à un monde oublié.
Ces représentations photographiques sont dépourvues de toute présences humaines qui leur donnent une qualité picturale intemporelle, propice au recueillement. Elles mettent en lumière le rapport de l’homme à la nature et au divin. Le sens du divin est une expérience vécue plutôt qu’un concept, une révélation de l’âme plutôt qu’une construction intellectuelle. Ces paysages sont une représentation de la complexité, de l’émerveillement et de la résilience de l’ordre naturel.
Les paysages sont photographiés tôt le matin ou en fin de journée, le plus souvent à l’aide d’un appareil grand format et d’un trépied. Ma démarche est lente, posée et réfléchie. A chaque photo, un nouvel apprentissage … je me donne le temps de l’immersion, de rentrer en connexion avec la spiritualité du lieu. Sur une période de deux ans, je décris en premier la constance de ces paysages dans des plans larges, montrant la puissance du décor. Je porte mon attention sur la force et la solidité de ces paysages. Progressivement, d‘une manière presque instinctive, je me rapproche de mon sujet pour m’intéresser plus particulièrement à une impression de fragilité naissante et à un équilibre précaire. De la force de la rivière, mon regard se pose alors plus précisément sur son rivage. De mon intérêt premier pour le flux de l’eau et des paysages grandioses, je me tourne peu à peu vers les vibrations de la végétation environnante et de sa légèreté, bercée par les saisons. Les angles de vue se resserrent, les temps de poses sont plus lents.
Les sensations ressenties au contact de cette nature, d’un sentiment de calme profond à celui d’une certaine exaltation, orientent le choix de ma palette de couleurs. Des tons chauds, faisant place à des nuances plus rouge ou un bleu nuit, intensifient la poésie de l’image. Ces choix de couleurs font écho au sang qui coule dans nos veines . Elles nous rappellent à notre propre fragilité dans un monde contemporain où la nature n’est pas forcément respectée à sa juste valeur. Le cours d’eau irrigue et nourrit collines et vallées au même titre que nos vaisseaux sanguins nourrissent notre corps. L’homme est à l’image de cette nature vivante et en fait partie intégrante. Remonter à la source est alors un parcours initiatique qui nous guide sur le chemin de l’éveil pour mieux ressentir les pulsations de son cœur en synchronicité avec le lieu.
Une certaine interprétation de la Genèse, consacre l’Homme comme l’espèce dominante. Dans ce texte, on trouve la justification ultime du comportement prédateur et exploiteur de l’homme vis-à-vis de la Nature.
« Dieu créa l’homme à son image », s’adressant au premier couple, Il leur dit : « Remplissez la terre et soumettez là, dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout être vivant. Je vous donne toute herbe portant semence à la surface de toute la terre et tout arbre. » Nous seuls avons pu domestiquer la nature, y puiser les ressources nécessaires à notre survie et à notre double prodigieuse expansion démographique et économique. Nous avons imaginé à partir du 19ème siècle, une nature surabondante, disponible sans bornes à nos activités économiques, celles-là mêmes qui ont amorcé l’anthropocène. La société doit se construire aujourd’hui dans une intégration de la nature. Il est temps de sortir d’un régime de domination et de reposer l’écologie comme une sagesse de l’habitation humaine.
Dans cet imaginaire de la transition, l’être humain ne s’oppose pas à la nature mais en fait partie, en tant que maillon de la biosphère, au sens de l’ensemble des êtres vivants.
Il faut donc réapprendre à vivre avec la nature, ne plus penser individuellement face à une menace, en particulier celle du réchauffement climatique, mais se réapproprier le sentiment d’urgence collective. A l’origine, lorsqu’il était encore un chasseur cueilleur semi-nomade, l’être humain vivait en étroite symbiose avec la nature et ses éléments. L’homme doit aujourd’hui apprendre à exister en harmonie avec notre mère nature. C’est aussi la respecter et chercher à la protéger pour se préserver et grandir ensemble. L’avenir de l’homme passe par le changement, et ce changement doit se produire en chacun de nous.
Ma démarche photographique repose sur une expérience de vie. Au fil de l’eau, on apprend la patience, la tolérance, à faire preuve d’empathie, de compassion, de sollicitude envers chacun, les autres humains et l’univers. Nous ne sommes qu’un.
Je propose, avec des tirages grands formats, la possibilité de renouer avec notre spiritualité et de communiquer avec la nature et la magie des lieux. Ce travail est une ode à la beauté de la nature où l’homme trouve sa place. Là, le corps, le monde physique et spirituel ne font qu’un. J’invite chacun à regarder, ralentir, se poser et apprécier chaque paysage comme un monde en soi, un univers de paix et d’harmonie.
Dans « La Source », je collabore et donne carte blanche à Rémy Clair, sound designer. Rémy compose 4 études sonores en s’inspirant de 4 paysages de la série. Au contact de la nature, nos sens sont en éveil et semblent souvent décuplés dans un semblant de silence qui se transforme, une fois posé, en une harmonie sonore. Ils contribuent à l’éveil de notre corps et de notre esprit. La nature nous donne accès à la source de notre vitalité et à nous mêmes. Dans une recherche sonore intimement liée aux visuels, Rémy entretient et dépasse la tension entre chaque photographie et leur bande sonore. Il crée une ambiance sonore dans un lieu imaginaire fait «d’espaces impossibles». Dans une démarche métaphorique, Il travaille les formes, les couleurs et les textures sonores. Pour Rémy, la nature est un socle sur lequel l’homme peut se reposer.
Olivier Charles.
A mon père.
Les tirages de collection sont tirés, sous mon contrôle, par un tireur d'art professionnel à Paris, sur du Papier Ultra Smooth Hahnemûhle 305g. Le tirage d'art offre la garantie d'obtenir un tirage unique, parfaitement fidèle aux souhaits du photographe.
Il assure grâce à la qualité des matériaux choisis, une très longue conservation. Aussi bien en terme de papier retenu qu'en terme de technologie utilisée, la plus grande attention a été accordée à la longévité des tirages, annoncée supérieure à 250 ans dans des conditions normales d'exposition en intérieur sous verre et l'abri du soleil direct.
Des exemplaires limités, authentifiés et certifiés :
Chaque tirage Fine Art est édité à 3 , 6 où 10 exemplaires. Ils sont contrecollés, numérotés, datés et signés. Un certificat d'authenticité portant le titre, le numéro du tirage sur le nombre total, le nom de l'auteur, la date de prise de vue et la date de tirage est délivré avec le tirage.
Medium:
Tirage
Tirage Fine Art, Papier Ultra Smooth Hahnemühle 305g , contrecollé sur Alu 2mm.
Edition: Edition de 3 , 6, 10 tirages dans quatres formats différents
FORMATION & EXPOSITION
1987 - B.A Visual Arts, Honors Photography : London College of Printing, London, U.K
2022 - Gallerie Sinibaldi, Arles, Sur le Fil.
2020 - Natures, Café O, Paris.
2019 - Paysages choisis, Serres du Val, Veules les Roses.
2012 - Brooklyn Art fair - French Landscape
2010 - Philadelphia Art Fair - Introspection
2009 - Brooklyn Art fair - Introspection
2007 - Staten Island, suburbian moods. Staten Island Library.
2004 - Show girls – Annual Studio Show - Private Studio Strawberry Hills, Sydney. Australie.
2003 - Coney Island beach scenes – Coney Island Freak bar - Brooklyn, NYC.
2002 - Coney Island beach scenes – Brooklyn art fair
2002 - Burlesque – The Slipper Room - NYC.
2001 - Show Girls - Franklin street gallery, NYC.
2000 - Show Girls - Moulin Rouge, Paris.
1997 - Jazz scenes - Ino's Gallerie, Dover street, WI, England.
1990 -Group show, Natural Illusion : Texture on subway - 1er prix New South Wales Art Gallery, Sydney, Australie
1997 - L'intimité d'un boxeur : 1er Prix du jury El Paris, Espagne.
1993 - Bali paysages: 1er Prix du Jury Ilford 1993, France.
Je rentre en France en 2007 après 20 ans "d’exil". Au cours d’une promenade sur le littoral Normand, je suis interpelé par la beauté des paysages retrouvés de mon enfance. Telle une révélation, je ressens pleinement ces lieux qui lient héritage, mémoire et spiritualité. Mes sens sont à vif, je suis connecté.
J'explore des paysages normands, sur les rives de l’Orne, de son estuaire à sa source où sur le littoral. J’entreprends un voyage initiatique au fil de l’eau. Mon regard se pose sur une terre déjà arpentée dans l’insouciance de l’enfance, me rappelant des souvenirs de jeunesse exacerbés, sur des chemins de traverse.
J’expérimente le rapport profond, existentiel à cet univers naturel qui nous habite, loin de la cacophonie urbaine. Là, je trouve une nature dominante et bienveillante. Je suis absorbé, dévoré mais aussi apaisé et protégé par le lieu. J’écaille le vernis d’humanité d’un monde instable qui vacille et obstrue mon regard. J’accepte mon insignifiance tout en aiguisant mes sens. De la solitude de l’homme moderne, j’embrasse un sentiment d’union et de communion naissant à un monde oublié.
Ces représentations photographiques sont dépourvues de toute présences humaines qui leur donnent une qualité picturale intemporelle, propice au recueillement. Elles mettent en lumière le rapport de l’homme à la nature et au divin. Le sens du divin est une expérience vécue plutôt qu’un concept, une révélation de l’âme plutôt qu’une construction intellectuelle. Ces paysages sont une représentation de la complexité, de l’émerveillement et de la résilience de l’ordre naturel.
Les paysages sont photographiés tôt le matin ou en fin de journée, le plus souvent à l’aide d’un appareil grand format et d’un trépied. Ma démarche est lente, posée et réfléchie. A chaque photo, un nouvel apprentissage … je me donne le temps de l’immersion, de rentrer en connexion avec la spiritualité du lieu. Sur une période de deux ans, je décris en premier la constance de ces paysages dans des plans larges, montrant la puissance du décor. Je porte mon attention sur la force et la solidité de ces paysages. Progressivement, d‘une manière presque instinctive, je me rapproche de mon sujet pour m’intéresser plus particulièrement à une impression de fragilité naissante et à un équilibre précaire. De la force de la rivière, mon regard se pose alors plus précisément sur son rivage. De mon intérêt premier pour le flux de l’eau et des paysages grandioses, je me tourne peu à peu vers les vibrations de la végétation environnante et de sa légèreté, bercée par les saisons. Les angles de vue se resserrent, les temps de poses sont plus lents.
Les sensations ressenties au contact de cette nature, d’un sentiment de calme profond à celui d’une certaine exaltation, orientent le choix de ma palette de couleurs. Des tons chauds, faisant place à des nuances plus rouge ou un bleu nuit, intensifient la poésie de l’image. Ces choix de couleurs font écho au sang qui coule dans nos veines . Elles nous rappellent à notre propre fragilité dans un monde contemporain où la nature n’est pas forcément respectée à sa juste valeur. Le cours d’eau irrigue et nourrit collines et vallées au même titre que nos vaisseaux sanguins nourrissent notre corps. L’homme est à l’image de cette nature vivante et en fait partie intégrante. Remonter à la source est alors un parcours initiatique qui nous guide sur le chemin de l’éveil pour mieux ressentir les pulsations de son cœur en synchronicité avec le lieu.
Une certaine interprétation de la Genèse, consacre l’Homme comme l’espèce dominante. Dans ce texte, on trouve la justification ultime du comportement prédateur et exploiteur de l’homme vis-à-vis de la Nature.
« Dieu créa l’homme à son image », s’adressant au premier couple, Il leur dit : « Remplissez la terre et soumettez là, dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout être vivant. Je vous donne toute herbe portant semence à la surface de toute la terre et tout arbre. » Nous seuls avons pu domestiquer la nature, y puiser les ressources nécessaires à notre survie et à notre double prodigieuse expansion démographique et économique. Nous avons imaginé à partir du 19ème siècle, une nature surabondante, disponible sans bornes à nos activités économiques, celles-là mêmes qui ont amorcé l’anthropocène. La société doit se construire aujourd’hui dans une intégration de la nature. Il est temps de sortir d’un régime de domination et de reposer l’écologie comme une sagesse de l’habitation humaine.
Dans cet imaginaire de la transition, l’être humain ne s’oppose pas à la nature mais en fait partie, en tant que maillon de la biosphère, au sens de l’ensemble des êtres vivants.
Il faut donc réapprendre à vivre avec la nature, ne plus penser individuellement face à une menace, en particulier celle du réchauffement climatique, mais se réapproprier le sentiment d’urgence collective. A l’origine, lorsqu’il était encore un chasseur cueilleur semi-nomade, l’être humain vivait en étroite symbiose avec la nature et ses éléments. L’homme doit aujourd’hui apprendre à exister en harmonie avec notre mère nature. C’est aussi la respecter et chercher à la protéger pour se préserver et grandir ensemble. L’avenir de l’homme passe par le changement, et ce changement doit se produire en chacun de nous.
Ma démarche photographique repose sur une expérience de vie. Au fil de l’eau, on apprend la patience, la tolérance, à faire preuve d’empathie, de compassion, de sollicitude envers chacun, les autres humains et l’univers. Nous ne sommes qu’un.
Je propose, avec des tirages grands formats, la possibilité de renouer avec notre spiritualité et de communiquer avec la nature et la magie des lieux. Ce travail est une ode à la beauté de la nature où l’homme trouve sa place. Là, le corps, le monde physique et spirituel ne font qu’un. J’invite chacun à regarder, ralentir, se poser et apprécier chaque paysage comme un monde en soi, un univers de paix et d’harmonie.
Dans « La Source », je collabore et donne carte blanche à Rémy Clair, sound designer. Rémy compose 4 études sonores en s’inspirant de 4 paysages de la série. Au contact de la nature, nos sens sont en éveil et semblent souvent décuplés dans un semblant de silence qui se transforme, une fois posé, en une harmonie sonore. Ils contribuent à l’éveil de notre corps et de notre esprit. La nature nous donne accès à la source de notre vitalité et à nous mêmes. Dans une recherche sonore intimement liée aux visuels, Rémy entretient et dépasse la tension entre chaque photographie et leur bande sonore. Il crée une ambiance sonore dans un lieu imaginaire fait «d’espaces impossibles». Dans une démarche métaphorique, Il travaille les formes, les couleurs et les textures sonores. Pour Rémy, la nature est un socle sur lequel l’homme peut se reposer.
Olivier Charles.
A mon père.
Les tirages de collection sont tirés, sous mon contrôle, par un tireur d'art professionnel à Paris, sur du Papier Ultra Smooth Hahnemûhle 305g. Le tirage d'art offre la garantie d'obtenir un tirage unique, parfaitement fidèle aux souhaits du photographe.
Il assure grâce à la qualité des matériaux choisis, une très longue conservation. Aussi bien en terme de papier retenu qu'en terme de technologie utilisée, la plus grande attention a été accordée à la longévité des tirages, annoncée supérieure à 250 ans dans des conditions normales d'exposition en intérieur sous verre et l'abri du soleil direct.
Des exemplaires limités, authentifiés et certifiés :
Chaque tirage Fine Art est édité à 3 , 6 où 10 exemplaires. Ils sont contrecollés, numérotés, datés et signés. Un certificat d'authenticité portant le titre, le numéro du tirage sur le nombre total, le nom de l'auteur, la date de prise de vue et la date de tirage est délivré avec le tirage.
Medium:
Tirage
Tirage Fine Art, Papier Ultra Smooth Hahnemühle 305g , contrecollé sur Alu 2mm.
Edition: Edition de 3 , 6, 10 tirages dans quatres formats différents
FORMATION & EXPOSITION
1987 - B.A Visual Arts, Honors Photography : London College of Printing, London, U.K
2022 - Gallerie Sinibaldi, Arles, Sur le Fil.
2020 - Natures, Café O, Paris.
2019 - Paysages choisis, Serres du Val, Veules les Roses.
2012 - Brooklyn Art fair - French Landscape
2010 - Philadelphia Art Fair - Introspection
2009 - Brooklyn Art fair - Introspection
2007 - Staten Island, suburbian moods. Staten Island Library.
2004 - Show girls – Annual Studio Show - Private Studio Strawberry Hills, Sydney. Australie.
2003 - Coney Island beach scenes – Coney Island Freak bar - Brooklyn, NYC.
2002 - Coney Island beach scenes – Brooklyn art fair
2002 - Burlesque – The Slipper Room - NYC.
2001 - Show Girls - Franklin street gallery, NYC.
2000 - Show Girls - Moulin Rouge, Paris.
1997 - Jazz scenes - Ino's Gallerie, Dover street, WI, England.
1990 -Group show, Natural Illusion : Texture on subway - 1er prix New South Wales Art Gallery, Sydney, Australie
1997 - L'intimité d'un boxeur : 1er Prix du jury El Paris, Espagne.
1993 - Bali paysages: 1er Prix du Jury Ilford 1993, France.